Xylella fastidiosa Des caméras pour détecter sa présence avant l’apparition de symptômes
En traitant les données récoltées par des caméras embarquées sur des drones ou des avions de surveillance, des chercheurs de la Communauté européenne à Ispra au nord de l’Italie annoncent être « en mesure de classer chaque olivier comme sain ou affecté » même pendant la période « d’incubation ».
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Des chercheurs ont réussi à détecter la présence de la bactérie Xylella fastidiosa, surnommée « tueuse d’oliviers », avant l’apparition des symptômes de la maladie, rapporte une étude publiée lundi 25 juin 2018 dans Nature Plants.
Il s’écoule entre 8 et 14 mois entre la contamination et l’apparition de ces symptômes. « Pendant tout ce temps, la maladie peut se propager à d’autres arbres », ajoute Pablo Zarco-Tejada, du Centre commun de recherches (JRC) de la Communauté européenne à Ispra (nord de l’Italie), le coauteur de l’étude.
359 espèces végétales cibles
Cette bactérie a été détectée à ce jour dans quatre pays européens : Italie, France, Espagne et Allemagne. En France, elle a été signalée pour la première fois en Corse, en juillet 2015 et touche surtout des plantes ornementales. Au total, 25 foyers ont été détectés dans la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur et 350 en Corse.
La bactérie peut potentiellement toucher 359 espèces végétales, selon la sous-espèce détectée (multiplex, pauca, fastidiosa, sandyi, morus, tashke) et aucun remède ne permet la guérison des plantes touchées.
« Nous étudions désormais comment ces méthodes développées pour les oliviers peuvent être transférées aux amandiers », annonce Pablo Zarco-Tejada.
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